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plaw^ par celui d’Israélites cl plus tard par celui de Juifs. Ce nom dérive, à ce qu’on croit, du patriarctie Hébor {Voy. ce nom), l’un des ancOlres d’Abraham. D’autres le l’ont dériver du mot liéùer, qui, en hébreu, signifie au-delà, les Hébreux étant le peu[)le qui, parti de Chaldée, était venu occuper le pays fiilué au-delà de l’Kuplirate. (Pour l’histoire du peuple liél) :eu, voy. judke.)

HKIillIDKS, ^ycsU’7•n Islaiids ( e.-à-d. îles occidentales), Eùudes insulœ, îles situées dans l’Océan Atlantique, sur la côte occid. de l’Ecosse, par 8° 25’- 10° 6’ long. 0., et 66° 22’-68° 36’ lat. N., s’étendent dans un espace de 300 kil., et varient dans leur largeur de 17 à 60 kil. ; on en compte près de 300, dont 8G habitées ; population : environ 70,000 individus. Elles dépendent en partie du comté d’inverness, et en partie de celui de Ross. Les principales îles sontSlîye. Sainl-Kilda, Lewis, Benbecula, Harris, Uist, Cannay, Barra, Slaffa, Mull, Jura, Islay,lona. Grand commerce de duvet ; antiquités et curiosités naturelles ; mines de fer, plomb et argent. Les habitants des Hébrides ressemblent beaucoup aux montagnards écossais par les mœurs , la langue et le costume. Ces îles furent d’abord habitées par les Pietés, qui y conservèrent leur indépendance jusqu’au viii« siècle ; elles tombèrent ensuite au pouvoir des Danois et des Norvégiens, et furent enfin soumises par Jacques V, roi d’Ecosse, en 1636.

HÉBRIDES (nouvelles-), groupe d’îles du Grand-Océan, à l’E. de la Nouvelle-Hollande, sont au nombre de 21, et s’étendent l’espace de 460 kil., par 14° 29’-20o 4’ lat. S, et par J66°21’-168° long. E. Les principales sont : Mallicolo, Tanna, Saiut-Barthélemy, Aurore, la Pentecôte, Erromanga, l’île des Lépreux, le Monument. Habitants sauvages et agriculteurs, extrêmement laids, industrieux et hospitaliers. Sol i-iche, qui produit en abondance figuiers, muscadiers, orangers, cocotiers, bananiers, arbres à pain et cannes à sucre. On n’y trouve d’autres quadrupèdes que le rat, le cochon et la chèvre. Ces îles furent découvertes en 1506 par Quiros, qui, supposant qu’elles faisaient partie d’un continent austral, les nomma Terre australe du Saint-Esprit. Bougainville les explora en 1768 et les nomma Grandes-Cyclades ; Cook, qui les visita en 1773, les regarda comme les plus occidentales du Grand-Océan, et en raison de cette analogie avec les Hébrides d’Europe, il Xc’èwomxxxdi Nouvelles-Hébrides. HÉBBON , anciennement ardé ou cariath-ARBÉ , auj. Cabre-Ibrahim , y e fort ancienne de la Palestine, dans la tribu de Juda, au S. de Jérusalem, avait été ])àtic peu après le déluge par Arbée. Elle est célèbre par le sacre de David, qui y régna sept ans avant d’être maître de tout Israël ; par la naissance de saint Jean-Baptiste, et par le voisinage de la double caverne où furent enterrés Abraham et Sara, Isaac et Rebecca, Jacob et Lia. Hélène, mère de Constantin, y avait bâti une église. C’est auj. un miséralde bourg qui compte environ 4,000 hab. (Juifs et Turcs). HÉ(>ATE, fillede JupitcretdeLalone. remplissait trois rôles diiïérents : L« ?îe dans le ciel, Diane%Y^ terre, Proscrpiiie dans les enfers, ce qui l’a fait nommer par les poètes la triple Hécate. Cependant on ilésignait plus spécialem( ;nt sous ce nom la déesse des enfers ; elle présidait aux enchantements et aux expiations ; on l’adorait dans les carrefours, d’où le nom de Trivia. Le nombre trois et le chien noir lui étaient consacrés. Elle envoyait souvent sur la terre des spectres hideux, entre autres Empusa et les Larves.

HÉCATÉE de Milet, ancien historien grec, un de ceux que l’on nomme logographes, était né vers S50 av. J. C., et joua un rôle important dans sa patrie : il prit part, avec Aristagoras, à l’insurrection des Ioniens contre le roi de Perse, 603 av. J. C, quitta sa patrie après le mauvais succès de cette tentative, et voyagea en Asie et en Grèce ; il vécut, à ce qu’on croit, jusque vers l’an 480 av. J. G. 11 est un des premiers qui aient écrit l’histoire en prose ; il laissa, sous h ; litre d’Histoire des Généalogies, un ouvrage qui olfrait les généalogies des familles illustres, et par là jeta du jour sur l’histoire des temps héro’iques. Il avait aussi écrit un précieux traité de géographie intitulé : Periegesis, avec des dessins ou caries. On n’a de lui que quelques fragments, publiés dans VUistoricorum Grœcorum antiquissimorum fragmenta, )d.r Crcuzer, Heidelbei-g, 1806, in-8. — Un autre Hécalée, natif d’Abdère (colonie de Téos), qui vivait sous Alexandre et Ptolémée I , avait aussi écrit sur l’histoire et sur la géographie ; on lui attribue une Histoire des Juifs. 11 reste de lui quelques fragments qui ont été pu])liés par Pierre Zornius, Alloua, 1730. HÉCATOMPYLOS (c.-à-d. Yille aux cent portes), auj. Damghan, ville de laMédie, danslaParthiène, à l’E. des portes Caspiennes, devint la capit. des Parthes. — Ville d’Egypte. Yoy. thèbes. HECATONNÈSE. auj. Musconisi , île grecque sur la côte de l’Eolie, à l’E. de l’île de Lesbos. HECHINGEN, ville d’Allemagne, capit. delà principauté de Iîohenzollern-Hechin2 ;en, à 63 kil. S. 0. de Stuttgard ; 3,600 hab. A la Prusse, depuis 1850. Château où résidait le prince ; gymnase. Lainages. HECLA, volcan d’Islande. Voy. hékla. HECQUET (Philippe), célèbre médecin, non moins remarquable par sa piété que par sa science, né en 1661 àAbbeville, mort en 1737, exerça d’abord sa profession à Reims, puisse retira en 1688 à Port- Royal -des -Champs pour se livrer à des exercices de dévotion, sans cesser toutefois de soulager les malades. S’étant ensuite fait recevoir médecin à Paris (1697), il devint docteur-régent, puis doyen de la faculté (1712). Il exerçait sa profession avec le plus noble désintéressement, et visitait les pauvres de préférence aux riches. Il était grand partisan de la saignée ; on croit que c’est lui qui est désigné dans Gil-Blas sous le nom de docteur Sangrado. Ses principaux ouvrages sont : Traité de la saignée, Chambéry, 1 707, in-12 ; Traité des dispenses de carême, Paris, 1709, in-12 ; rfs la Digestion et des maladies de l’estomac, etc., 1712, in-12 ; Novus medicinœ conspectus, 1722, 2 vol. in-12 ; la Médecine théologique, ou la Médecine telle qu’elle se fait voir sortie des mains de Dieu, etc., 1733, 2 vol. in-12 ; le Brigandage de la Médecine, etc., 1733, in-12 ; la Médecine naturelle, etc., 1738, in-12 ; la Médecine, la Chirurgie et la Pharmacie des pauvres, 1740-42, 3 vol. in-12 ; le Naturalisme des convulsions dans les maladies, 1733 ; dans ce dernier ouvrage il prouve que les convulsions des Jansénistes au tombeau du diacre Paris n’ont rien de surnaturel.

HECTÈNES, peuple primitif de la Béolie, au S., disparut de bonne heure et fut remplacé par des tribus d’Hyantes, de Leléges et d’Aones. HECTOR, le plus brave des Troyens, fils de Priam et d’Hécube, époux d’Andromaque. Pendant le siège de Troie, il soutint avec gloire plusieurs combats contre les plus redoutables guerriers grecs, Ajax, Diomède, cl tua un grand nombre de leurs meilleurs capitaines, entre autres Patrocle, ami d’Achille ; mais il périt lui-même sous les coups d’Achille, qui était sorti de son inaction pour venger la mort de son ami. Achille vainqueur attacha son cadavre à son char et le traîna trois fois autour des murs de Troie ; cependant il consentit à rendre son corps à Priam qui était venu l’implorer. Il laissa un fils, nommé Astyanax , qui fut mis h mort après le siège. Luce de Lancival a fait une tragédie d’Hector,