Page:Boukay - Chansons rouges, Flammarion.djvu/141

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I

La nature, ma mère, un jour m’est apparue.
J’ai cru les hommes fous de ne l’avoir pas crue :

« Mon fils, m’a-t-elle dit, je veux que ta chanson
Porte à chaque opprimé l’espoir de sa rançon.

Quand je les enfantai, les hommes étaient frères :
Ils avaient le bonheur. Ils ont fait les misères !

Le pauvre n’a plus droit à ce qui fut son bien,
Et le riche, ayant tout, ne sait comprendre rien. »