Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tes murailles et des fossés profonds !

Nausicaa… Qu’elle dût être belle, si les portraits qu’on en peut voir la rendent bien ! Élégante et fière, dorée de l’oreille aux pieds, la fine, la puissante bête ! On conçoit, en vérité, que Jermyn en ait perdu le sens. Car, l’ai-je dit, le pauvre homme en devint épris : il l’aimait. Il mangeait avec elle, lui parlait comme à une femme, couchait même la nuit dans son box. L’écurie de Nausicaa était un pavillon dont il avait la clef : n’y entrait pas qui voulait. Comment, avec toutes ces précautions, put-on donner un maître à la glorieuse jument ?

Vous savez en effet qu’elle devint grosse. Tous les palefreniers de Beaufort-Castle s’en aperçurent et le racontèrent aux journaux. Mais par quel sor-