Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/117

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et l’appuyai de toutes mes forces…

— Allons, La Ramée, dites tout, fit sourdement lord Bansborough.

— Ah ! messieurs, ce fut une chasse épouvantable. Tous les deux ou trois milles, je trouvais un chien, deux chiens qui jonchaient le sol. Les uns avaient les os fracassés comme par une ruade ; d’autres gisaient, étranglés et presque déchirés. Peu à peu, ceux qui restaient se dégoûtèrent, la nuit tomba. Mon cheval n’avançait plus ; je le laissai, couplai les deux derniers chiens qui me précédaient, et courus à pied, comme je pus, sur l’incompréhensible voie. Pardieu ! je la sentais moi-même, la voie, elle n’était guère difficile à reprendre, et si la bête avait quelque avance sur nous, nul doute qu’elle ne fût forcée, maintenant. Nous l’aurions