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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/100

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Puisque c’est loi qui veux nouer encore Notre lien,

Puisque c’est toi dont le regret m’implore, Ecoute bien :

Les longs serments, rêves trempés de charmes, Ecrits el lus,

Comme Dicu veut qu’ils soient payés de larmes, N’en écris plus.

Si c’est ainsi qu’une seconde vie Peut se rouvrir,

Ce soir, où veille et te rêve une femme, Viens ! et prends-moi ! Hélas ! les deux amants ne furent pas beaucoup plus heureux par cette seconde liaison qu’ils ne l’avaient été par la première. Je croirais assez que Marceline eut lieu d’être jalouse (1). Bref, il y eut une nouvelle rupture. D’un commun accord, les amants jurèrent de s’oublier : Il est fini, ce long supplice ! Je t’ai rendu tes serments ct ta foi Je n’ai plus rien à toi. On ne saura jamais lequel fut le plus tendre Ou le plus malheureux. (1) I, 161.