Aller au contenu

Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que j’y ai parfaitement réussi — à ne respecter aucune des « raisons de convenances », non plus que des « raisons de tact », qu’invoquent ordinairement les biographes, afin, je le crains, de rendre plus « piquante » la vie privée des dames dont ils écrivent l’histoire. Marceline Desbordes-Valmore avait un cœur de génie, et elle aurait pu pousser le cri sublime de sainte Thérèse, qui disait des démons : « Qu’ils sont malheureux ! ils n’aiment pas ! » Il m’a paru que le premier devoir de son historien, c’était de ne point lui chercher quelques pesantes excuses.

On connaît une grande partie de sa correspondance : Sainte-Beuve en avait fait de nombreux extraits[1] ; M. Benjamin Rivière en a publié deux cent quatre-vingt-trois lettres[2] ; M. Arthur Pougin, cent

  1. Madame Desbordes-Valmore : sa vie et sa correspondance. (Paris, M. Lévy, 1870, in-12.)
  2. Correspondance intime de Marceline Desbordes-Valmore, (Paris, A. Lemerre, 1896, 2 vol. in-8.) M. Benjamin Rivière m’a aimablement fourni des renseignements précieux ; je lui en adresse mes sincères remerciements.