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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/123

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Islets courtisait Zélia (Délia ?), une Grecque de naissance, sensible à la flatterie et au plaisir. C’est à celle-ci qu’il écrivait, en 1813 :

J’aime tes grands yeux noirs en amandes fendus, Prédicateurs charmants des plaisirs défendus. » A cela j’ajouterai un détail qui a échappé à M. Loliée, c’est que Dupuy des Islets a consacré, dans le Mercure de France (1), deux articles très louangeurs à notre héroïne, lors de ses débuts à l’Odéon en 1813. Mais Marceline avait remporté là un succès éclatant : tous les journaux publièrent sur elle des articles enthousiastes, et ceux du chevalier Dupuy ne sont même pas les plus aimables. En outre, je crois bien que c’est lui qu’elle remerciait par cette leltre, qui est datée du jour même qu’avait paru lo second article du Mercure : « J’aurais bien de la peine, Monsieur, à vous exprimer le plaisir que j’ai ressenti en lisant votre article et la reconnaissance dont il m’a pénétrée. J’y ai reconnu votre extrême bonté, —--pouvais-je espérer quand j’eus l’honneur de vous (1) 1er et 8 mai 1813.