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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/125

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

à l’Almanach des Muses, au Souvenir des Ménestrels, ou aux Hommages poétiques. Il est l’un des auteurs d’une comédie en un acte et en vers : Roufignac ou le Donneur de conseils, jouée à l’Odéon en seplembre 1810. De plus il a écrit sur la naissance du roi de Rome quelques-uns des vers les plus irrésistiblement comiques qui aient paru à cette occasion :

Le bronze a retenti, quel charme involontaire Saisit mes sens ? Il nait, cel enfant précieux ; Il nait et d’un cri glorieux Il frappe de nos rois l’asile héiditaire ; D’un héros immortel, immortel rejeton, France, il semble sourire à ton joyeux tonnerre ; Et, du berceau chargé des destins de la terre, Il révèle Napoléon.

En 1814, ce bonapartisme dithyrambique fit subitement place au royalisme le plus échevelé : Dupuy dédia à Madame, duchesse d’Angoulême, une romance intitulée la Vertu couronnée, et une cantate sur le roi à Monsieur ; enfin, c’est lui qui s’écriait, en voyant tomber quelques gouttes de pluic, le jour de l’entrée de la duchesse de Berry : « Ce sont les larmes des bonapartistes ! » Pour le récompenser de tant de services,