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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/133

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Après quoi, il s’empressa, avec sa libéralité ordinaire, de faire part à ses amis de la nouvelle qu’il venait d’apprendre : « M. Valmore est une femme si charmante, quand on la connait, si naïve ! — écrivait-il par exemple aux Olivier (15 juillet 1838). – Savezvous (comme biographie) que ses belles élégies brûlantes sont pour Lalouche, le loup de la vallée, dont elle ne s’est pas encore réveilléc, dit Guttinguer ? »

Guttinguer était lié avec Pauline Duchambge, la meilleure amie et la confidente de Marceline ; étant né en 1785, il avait puconnaitre lui-même Mlle Desbordes en son jeune temps, ou tout au moins entendre parler d’elle. Et ce qui rend décisif son témoignage, c’est que le propre fils de Marceline disait cxactement la même chose que lui ; du moins M. Lacaussade, ami d’Hippolyte Valmore, l’affirme (1). Donc, on n’en peut guère douter, c’est ce sombre et amer Latouche qui fut l’amant adoré par notre candide et larmoyante Valmore. Amour est aveugle et frappe comme il peut. (1) Dans deux interviews (Echo de Paris, 22 avril 1896 ; Evénement, 8 juillet 1896).