Aller au contenu

Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Marceline était blonde, comme sa mère, dont elle a dépeint quelque part la beauté flamande et savoureuse[1] :

Qu’elle était calme, et blanche, et paisible, le soir,
Désaltérant le pauvre assis, comme on croit voir,
Aux ruisseaux de la Bible, une fraîche laveuse[2].

« Mon père m’a mise au monde à Douai, son pays natal, écrivait Mme Desbordes-Valmore à Sainte-Beuve. J’ai été reçue et baptisée en triomphe, à cause de la couleur de mes cheveux, qu’on adorait dans ma mère… » Et sans doute ses parents gâtèrent-ils de leur mieux la petite fille qui leur était ainsi née toute rose et dorée, car Marceline garda toujours un souvenir ravissant de ces premières années de l’enfance, « où tout est beau quand même, où l’on accueille le bonheur comme une chose due et le malheur comme s’il se trompait d’adresse[3] ».

    nelle, avocat au Parlement, de la paroisse de Notre-Dame de la Chaussée, à Valenciennes, et la marraine D. Marie-Marcelline Hochart, épouse de maître Joncque, avocat au Conseil d’Artois, de la paroisse de Saint-Nicaise en la cité d’Arras. » Suivent les signatures.

  1. III, 254.
  2. II, 1.
  3. Lettre à Constant Desbordes, 24 janvier 1825. (Catalogue de la librairie Charavay, juin 1898.)