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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/184

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Latouche n’était pas à ce moment très bien renseigné sur l’origine du bienfait qu’on offrait à Marceline. Dès qu’il sut que ce n’était pas une pension ministérielle, mais un secours, une aumône en quelque sorte du duc de Montmorency, il écrivit à Mme Récamier :

« Lundi 11… (sic) 1825. —… Cette pension que vous appelez ingénieusement academique, cette faveur que vous avez obligcamment rêvée pour Me Valmore, elle sera refusée. Je n’ai encore reçu, ainsi que vous, et je n’ai pu même recevoir aucune nouvelle de Bordeaux ; mais cependant je vous prédis et je vous certifie le refus : refus noble, simple, empreint de reconnaissance pour vous, mais enfin un refus… >> Et en effet, le 23 décembre 1825, Marceline déclina, par une lettre fort adroite d’ailleurs (1), l’aide qu’on lui offrait. « L’humble et digne plébéienne, assure Sainte-Beuve (2), n’aurait pas supporté qu’on put dire d’elle ce que le monde malin disait d’un autre littérateur assez distingué et le plus long de taille que j’aie connu, (1) Cette lettre à M. Recamier a été publiée par M. Pougin, pages 115 sq. (2) Page 58.