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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/195

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

en relations avec son ancien amant, elle l’invite à venir la voir, elle le présente à son mari ; pour rassurer Valmore, elle a grand soin de marquer de l’antipathic à Latouche… Vraiment on a peine à croire la candide Marceline capable d’une dissimulation si soutenue, et l’on préférerait supposer quelquc tortueuse machination de Latouche : n’aurait-il pas contraint, on ne sait par quelles menaces, son ancienne maitresse à l’introduire chez elle ?… Mais aussi il est bien difficile de n’être pas frappé par ces vers et ces élégies que nous citions plus haut :

D’où sait-il que je l’aime encore ? … Il dit que l’amour sait attendre Et deux cours mariés s’entendre, El ce lien défait par lui Il vient le reprendre aujourd’hui… Sans doute la pauvre Marcelinc le renoua, ce lien douloureux, et l’on se demande malgré soi si sa fille aînée, cette spirituelle et réservée Ondine, bizarrement nommée Hyacinthe à son baptême, et dont Latouche n’avait pas été le parrain, avait bien pour père Prosper Valmore… Quc d’orages dans la conscience de Marceline !