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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/199

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

immortelle de la veuve d’Hector et de la mère d’Astyanax.

Cependant Valmore, à l’écouter, devait passer par des alternatives diverses… Il n’a pas eu de chance ce Valmore : les biographes l’ont invariablement traité avec la dernière sévérité. Pourtant, s’il n’était pas un héros, il n’avait pas non plus une âme méprisable. Mais d’abord il était le mari d’une femme célebre, et c’est là un de ces torls qu’on ne pardonne point. Ensuite, il faut bien avouer qu’il fait cruellement penser à tous les vieux cabots de province, pompeux, misérables, infatués, aigris et ridicules, que plusieurs centaines de nos pièces et de nos romans ont mis en scène, ct dont le type est en somme aussi consacré dans notre littérature moderne que celui de la soubrette et du valet dans les comédies classiques. Bref, il ressemble à l’illustre Delobelle d’Alphonse Daudet (1) ; et c’est pourquoi on croit re(1) Comme l’a remarqué M. Jules Lemaitre dans son charmant article des Contemporains, VII série, pages 7-8.