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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/205

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

mine(). C’est qu’il lui faut visiter les directeurs et les agents de théâtre, voir les amis influents, pénétrer jusqu’au Ministère, bref intriguer, implorer pour Valmore et pour ses protégés (la bonne âme a toujours une troupe de protégés à placer). Voici d’ailleurs à titre de spécimen, l’emploi d’une de ses journées ; je choisis sans beaucoup chercher, je vous assure : « 4 décembre 1832. Demain je porte sa lettre celle d’un jeune acteur) à MW Mars pour l’appuyer, en allant chez Pauline, bien malade, réconciliée avec toi, et où je dois voir Mme Dorval. Après, j’irai chez M. Jars qui m’attend à midi, De là chez Mme Paradol, et à 5 heures chez Mme Nairac, jusqu’à 9 où je rentrerai pour recevoir Vue Fatier, sa sæur, et Péteus. David veut faire mon portrait…, etc. » ..

Or, ce qu’il y a de plus beau, c’est que Marceline se rend asscz bien compte des défauts de l’homme pour qui elle se dépense ainsi. Cela, elle nous le laisse bien rarement deviner ; pourtant, dans deux ou trois de ses lettres à Carolinc Branchu, on sent (1) C’est du moins vêtue ainsi qu’on nous la présente en 1837, C. (J. Lecomte), Lettres sur les écrivains français, pages 83-81.