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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/209

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

avec des larmes et des larmes et des prières. Je n’ai du reste personne à envier, car je vois beaucoup souffrir, el celui ou celle que nous trouvons favorisé par le sort a été malheureux ou le deviendra… »

N’est-ce pas beau, ce doux courage, et n’admirez-vous point Marceline ? Comme nous avions tort de la comparer à l’aveugle Mme Delobelle, elle qui juge si bien son pauvre mari ! Elle voit parfailement que la « manie » du vanitcux « lcs perd », et que cela, Valmore lui-même « se l’avoue en secret ». Seulement, comme elle se rend compte qu’elle ne saurait le décider à un effort qui le dépasse et qu’elle n’arriverait, par ses remontrances, qu’à le rendre malheureux, elle prend courageusement son parti de ce qui lui parait inévitable ; bien plus, elle rassure son Valmore, elle le console de sa faiblesse, dont il a honte, elle lui déclare qu’il est admirable, qu’il a bien raison, que l’avenir ne serait peut-être pas plus certain s’il revenait à Paris, etc… Comme il fallait qu’ellc cûi souffert des hommes, cettc bonne åme, pour apprendre à les traiter si sagement ; et aussi, combien ce cri du ceur, qu’elle laissa échapper un