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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/211

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

« 8 février 1834. —… Je ne ſais pas altenlion à les gronderies pour l’en vouloir, mais pour t’en plaindre. C’est à ce compte seul qu’elles m’aftligent, mon cher Ange, et m’affligeront toujours, car une idée arrêtóc dans l’esprit plus droit ne se rectifie qu’avec peine. Me croire secrète el relenant des arrière-pensées me cause à moi toujours un profond étonnement, car j’ai eu toute ma vie la qualité ou le défaui contraire. Si je ne l’ai pas parlé d’une manière précise de mon départ, c’est que par le fait il est vague comme nos affaires el que j’attends, d’une part, l’ombre de la santé pour ces préparatifs, et la résolution sans retour de l’engagement de Lyon, car si je m’en allais pour revenir, il serait inutile d’emporter nos meubles et nos enfants. » (Il s’agit toujours de la malheurcuse résolution qu’a prise Valmore de quitter Paris. A ce moment le traité n’est pas encore signé avec le théâtre de Lyon, et la pauvre Marceline espère encore, comme on voit.) « Si nous devions au conlraire revenir sur nos pas et demeurer définilivement à Lyon, il va de suite (sic) que j’emporterais toul. Voilà, mon bon Prosper, l’unique pensée qui m’occupait, comme je t’en suppose occupé toi-même. Si je pouvais, libre et n’obéissant qu’à mon cœur, inonter tout à l’heure dans la voiture, ah ! mon Dieu, je serais à Lyon dans trois jours. Je suis