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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/213

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

s’il ne s’est pas trompé sur son talent, s’il n’a pas manqué sa vie, ou encore s’il a fait son devoir, tout son devoir ; bref, l’illustre Valmore « doute ». Tragique inquiétude ! Mais Marceline sait bien que l’illustre Valmore minaude à la façon des coquettes qui déclarent hypocritement : « Dieu que je suis laide aujourd’hui ! » —— ou, pour ainsi dire, qu’il joue sa « grande scène du Deux ». Alors elle ne manque pas la réplique : sans hésiter, elle proteste avec énergic ct déplore la « modestie outrée » (1) du grand homme : —..

« 10 février 1840. Calme ton âme, cher ami. Tu te plains d’être sans énergie et tu en as qualre mille fois trop… Tu es, je te le jure, plus haut que ce triste monde que tu veux trop parfait… Tu es ce que j’aime et ce que j’estime le plus du ciel et de la terre. » Ou bien :

« 10 novembre 1846. –… Il y a un article de tes deux chères dernières lettres qui m’a donné l’envie de sauter jusqu’au ciel. Comment ! lu le crois inutile et presque onéreux parce que tu respires maintenant et que lu ne tombes plus (1) 24 mai 1839.

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