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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/216

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

jouer les drames prodigieusement hardis de M. Dumas ou de M. Hugo ! Certes Valmore ne donnait pas dans les nouveautés romantiques. Mais il semble que, même dans les tragédies les plus modestes, il n’était pas ordinairement excellent. En 1821, il avait été engagé, ainsi que sa fenime, au Théâtre de Lyon. Or, tandis que la gazette annonçait à grand fracas l’arrivée de Mme Desbordes-Valmore, elle ne parlait nullement de celle de son mari.

« … Il cûl été digne de la munificence d’un gouvernement éclairé de faire participer aux faveurs qu’il accorde à la littérature une femme dont toutes les productions sont marquées au coin d’un beau talent, déclarait le Journal de Lyon (1). Mais si quelque chose doit consoler Mae Valmore de cel oubli, c’est le succès qui l’attend au théâtre comme dans le monde littéraire… Eh ! comment, en effet, avec l’imaginalion la plus heureuse el la sensibilité la plus vraie dans ses écrits ne serait-elle pas une actrice pleine d’intelligence et de naturel dans ses rôles ?… >>

— (1) 10 mai 1821. Cr. sur les séjours de Valmore & Lyon un article de M. Aug. Bleton, dans les Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, 1898, page sq.

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