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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

paraissaient la plus insupportable des prisons, et, un beau jour, il les quittait et s’en allait chercher fortune par le monde. Il abandonnait ainsi pendant des années sa bonne femme ; puis, un soir, Marie-Barbe le voyait revenir, silencieux et chargé de mystère ; ou bien elle recevait une lettre par laquelle il lui mandait qu’elle eût à le rejoindre. Et elle obéissait avec soumission au voyageur, ou elle l’accueillait tendrement — si tendrement qu’elle en demeurait cnceinte ; aussitôt, Antoine Desbordes repartait. C’est ainsi, nous apprend une note de famille (1), que Marie-Barbe eut de son mari, à Bruxelles, à Mons, à Courtrai, trois filles et trois garçons. L’avant-dernier, qui fut le père de Marceline, vint au monde à Douai, lc 25 scptembre 1751. Sa naissance ſut le signal d’une nouvelle séparation des époux, qui dura onze ans. Après ce temps, Antoine Desbordes revint auprès de sa femme, la rendit mère de Constant-Marie, et repartit encore… Quand il arriva pour la dernière fois au Canteleu (faubourg de Douai), il était mourant. Son fils Félix (1) Comsauniquée par M. Delhasse à M. Pougin.