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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/237

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

son ennemic, elle qui porte aux nues son talent, le goût exquis de son style qu’elle adore, el qui est si fière d’une petite lettre charmante qu’il lui a écrite de chez Béranger ! Quant à moi, je le jure que je l’ai toujours accueilli de même et que je n’ai en rien justifié ses plaintes. Tu sais au reste combien je suis absorbée de travail de toute nature et combien il m’est doux de vivre en bête de temps en temps. Je n’irai donc pas à la campagne parce que cela chavire tout l’ordre de mon ménage, mais, toutes les fois qu’il viendra, tout ce que tu sais que j’ai à son service, accueil d’amitié

pour la sicnne et consolation pour sa tristesse quand il a l’air d’en avoir. Après cela, comme tout le reste ne me regarde pas, je ne m’en mêle et ne m’en mêlerai en rien. Ce que j’ai entendu dire était faux, je le crois parce qu’il me l’a attesté. J’espère qu’un bon et beau travail servira d’aliment salutaire à celle ame ardente, qui s’occupe en ce moment de trop peu de chose. Ces tracasseries ne sont pas bonnes à l’homme ct le détournent de son but, l’amour de son pays et sa gloire personnelle. » « 24 juin 1839. — Je suis prosternée de palpitalions de cour ct de fièvre nerveuse. Je l’ai écrit à M. de L…, qui m’écrit aussi sans cesse – c’est élouffant ! — et toujours la même chosc, après que je lui ai juré que je ne croyais pas un mot de ce conte que l’on m’avait fait, sans lui

avouer que j’ai vu la feinme sur le gril ; je n’en conviendrais pas car ce serait trahir ; d’ailleurs