Aller au contenu

Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/243

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
239
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

établie huit jours dans son ermitage, et tout est déjà rompu. Au reste, cette oppression no convient pas à mon caractère, à ma santé, à mes habitudes. Il prenait en haine tous nos pauvres amis. Ses opinions sont tellement violentes qu’il est fui et redoulé même par les Rép. » (1) Sous le bon roi Louis-Philippe, les gens sensés, posés enfin, n’avaient pas asscz do mópris et d’horreur pour ces êtres abominables et perturbateurs, et hirsutes en outre, —— qui prétendaient établir la République en France, comme si c’eût été possible ! Or, depuis longtemps déjà, depuis les Cent-Jours exactement, Latouche, que la Restauration avait empèché d’être souspréfet, éprouvait une grande aversion pour la monarchie. En 1831, quand sa pièce fut tombée, il se sentit décidément une âme de démagogue, ct, comme on voit, en 1839 la (1) Cf. encore ce fragment du 6 décembre suivant : « …Au reste, tu vois qu’on le dit [Latouche] très malade et il n’en est rien. Mon Dieu ! rien n’est vrai dans cet homme. Il nous avail fascinés autrefois, mais dans ce temps même j’en ai cu peur souvent et je m’en faisais un crime… Il est bien malheuroux, car il est bien hai. M. de Sainte-Bouve m’a dit : « C’est un tigre d’orgucil, jo l’enchaine avec des louanges. N’en parle à âme qui vive, >>