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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/246

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

voulais pas

le revoir. —— M. de Sainte-Beuve m’a paru dans l’intention prudente de le ménager à cause de son caractère connu d’emporlcment el de malaise : « C’est un homme, m’a-t-il dit, dont la position littéraire est défaile. Il n’a plus d’amis à force d’être tracassier. Je ne veux pas me lo camper comme ennemi. Je serai poli pour vous et pour moi ». Les choses (en) sont là. Je te dirai leur conférence.

— M. dc… a écrit en mon absence à Mme Duchambge, lui demandant, au nom d’une famille qu’il honore, d’aller le voir pour tirer à clair de singulières suppositions sur son caractère et sa personne, qu’on lui fait l’honneur de croire dangereuse. Toutes les instances ardentes, toules les Hatteries sont mises en usage pour amener Pauline à lui donner accès. Elle a très honnêtement refusé, tout en lémoignant du déplaisir de voir des personnes distinguées ne pas s’entendre. Alors une nouvelle lettre d’injures, l’accusant, elle et Mme Branchu (1), de l’avoir calomnié, ne déguisant ni l’espoir ni le désir de l’en faire repentir. C’est lout. Depuis, nous n’en avons plus entendu parler, non plus que la petite dame (2), dont l’âme troublée commence enfin à retrouver un peu de calme. Si tu réponds à M. de L…, ne lui dis pas surtout l’époque de mon voyage (3), nc lui confie (1) C’étaient, nous l’avons dit, les deux meilleures amies de Marceline.

(2) La maitresse de Latouche. (3) A Lyon, près de son mari.