Aller au contenu

Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/252

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
248
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Allez en paix, mon cher tourment, Vous m’avez assez alarmée, Assez émue, assez charmée… Allez au loin, mon cher tourment, Hélas ! mon invisible aimant ! Votre nom seul suffira bien Pour me relenir asservie ; Il est alentour de ma vie Roulé comme un ardent lien : Ce nom vous remplacera bien… De mon cœur ôtez votre main (1). Eh bien ! l’homme auquel elle songe en écrivant ces vers voluptueux, et qu’elle souhaite, et qu’elle regrette ainsi, son cher tourment, son invisible aimant, qui l’a tant émue, tant charmée, tant alarmée, c’est bien, n’est-ce pas, « l’étrange vieillard » qui lui arrachait en 1839 des cris d’horreur : « L’intimité de cet homme ! Un service de lui ! Grand Dieu, j’aimerais mieux mendier !… Crois au cri de ma répulsion !… Oh ! puis-je ternir ma lettre à toi d’un tel nom ! etc… >>

Ainsi, elle avait pardonné à Latouche… Qui sait s’il n’avait pas su se justifier ? Elle (1) II, 265. Cette pièce est datée du 6 juin 1859.