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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/279

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

pour donner des représentations à Milan à l’occasion du couronnement de l’empercur Ferdinand à titre de roi de Lombardie : « … Je n’oublie pas ce qui vient de se passer pour nos pauvres amis les Valmore, raconte Sainte-Beuve à Juste Olivier, le 15 juillet 1838. Le mari, qui était sous-directcur de l’Odéon, mais sans engagement écrit et à la merci de Védel, directeur des Français, a été congédié au terme où fermait le théâtre. Ils so sont trouvés sans rien ; leurs amis allèrent trouver M. Martin (du Nord), qui s’intéressa vivement à sa compatriote de Douai ; on avait découvert à M. Valnore quelque gérance dans une affaire de gaz ou de je ne sais quoi d’industriel. Une offre est venue à la traverse pour Milan, pour une place de comédien dans une troupe ambulante qui va jouer en français en Italie ! D’abord au couronnement, puis à Gênes, Rome, Naples ; il fallait oui ou non en vingt-quatre heures, puis en un quart d’heure. Tous les amis étaient conjurés contre un tel coup de désespoir ; partir de Paris le 7 pour être à Milan le 14, pour y jouer le 18 ; la nécessité, le guignon, peut-êlre au fond l’habilude aventureuse, l’attrait du ciel d’Italie, et le goût de comédien persistant dans l’honnête Valmore, quelque diable enfin, tout les a poussés, et ils sont partis, toute la famille, harassés, pleurant, désolés, et pas encore malheureux. Puissent-ils l’être là-bas !

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