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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/283

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

lui raconte tous les détails de sa vie. Triste vie !

< 2 août 1839. — Tu t’affiiges pour moi, mon ami, tu penses que je roule dans un cercle de petits tourments à me rendre folle et tu ne te trompes vraiment pas… » Son budget est si mince (200 fr. par mois, à peinc, pour ello et ses trois enfants) qu’elle ne sait comment payer le port de tous les poèmes, de toutes les lettres que ses admirateurs lui adressent par la posto. Et puis elle est malade, prosternée de palpitations de caurct de fièvre nerveuse (1). » Pourtant elle ne laisse pas de solliciter sans cesse ; grâce à elle, Mme Récamier, Sainte-Beuve, bien d’autres encore s’emploient pour Valmore. Celui-ci est alors bien dégoûté de son métier : « Tes amertumes comme artiste passeront, peut lui écrire sa femme à ce moment (2) ; elles sont, je le sais, irritantes et de tous les jours, mais tu sais, toi, comme (1) 24 juin 1889. « Je viens encore de passer trois jours dans mon lit, cher Prosper, et toujours pour des accés de fièvre subite qui m’écrasent après des courses et une santé pleine de forco ; enfin, je suis guérie aussi vite. » (24 février 1840.) Ele. (2) 6 décembre 1839.