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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/296

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

<< Vers pleins de charme et de poésic… Il y a dans ces vers plus que de la poésie, il y a une observation du caur peut-être profonde… Grâce ct douceur… Morceau ravissant… », etc. Voici ses objections : « Ce volume cst un des recueils poétiques les plus remarquables qu’on ait publiés depuis longtemps. Le critique y peut reprendre des répétitions, des négligences, quelquefois de l’obscurité, un emploi trop fréquent de certaines expressions, telles que sensible, pauvre, pelil, etc., qui sentent l’affectation à force de naturel ; la poésic de Mme Desbordes-Valmore est essentiellement rêveuse, et rien n’est plus éloigné de la mélancolie que la mignardise. » Enfin, l’article se termine par ces lignes, dont on goûtera comme il convient la haute portée morale et le ton pénétré : « Je ne m’arrêterai point à de légères imperfections, je ne reprendrai même point dans des vers constamment harmonieux des hémistiches durs, tels que inexplicable cour, ou des rimes comme mien el chagrin, monde et lombe, taches faciles à effacer. Il est une observation plus importante que je soumettrai à l’auteur. La muse de Jue Valmore est triste, et, chose singulière ! ce n’est presque jamais au ciel qu’elle va chercher ses consolations ; elle ne songe en quelque sorte