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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/302

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

d’éclatants malheurs (car, aussi bien, Marceline n’a jamais rien tiré que de sa passion pour son amant ou de sa tendresse pour ses enfants), mais parce que je n’arrive pas à croire qu’une très jeune fille puisse composer un ouvrage si savamment naïf et innocent avec tant d’art. Certes, ce n’est là qu’une impression, et je ne la donne que pour telle, mais je pense qu’ici encore, en se rajcunissant, Marceline embellit un peu la vérité, la « poétise », si vous voulez : après tout, n’avait-elle pas été actrice, n’étaitelle pas poète et romantique, et faut-il donc lui faire un crime d’un goût si anodin pour la mise en scène ?

D’ailleurs, ce ne furent pas ses nouvelles (1), ce ne furent pas même ses élégies qui, sous la Restauration, contribuerent le plus à répandre son nom, ce furent ses romances. Combien n’en a-t-elle pas écrit de ces odelettes langoureuses sur les airs plus langoureux encore d’Elisa Launer, d’Andrade, ou surtout de Pauline Duchambge ! (1) Les Veillées des Antilles de paraissent pas avoir eu grand succès. Voyez pourtant un article (sans importance) dans les Annales de la Littérature et des Arts, tomo I (1820), page 289.