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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/309

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

qu’on s’en écrivait en ce temps-là. Marceline lui répondit dans son langage, et ses stances lamartiniennes, qui ont été recueillies par M. Lacaussade (1), ne sont pas inégales à celles du grand poète, loin de là. Ainsi, même après que ses romances furent passées de mode, Marceline ne se vit pas méconnue. « L’opinion ici place Mme Desbordes-Valmore à la tête des femmespoètes de l’époque », écrivait en 1837 l’auteur d’une sorte de « revue » (assez curieuse) des gens de lettres (2). Elle n’avait que bien rarement à se plaindre, comme en 1844, qu’ « un journal la déchirat » (3), et les articles qu’on lui consacrait étaient généralement aimables. Je sais bien qu’un jour Paul de Molènes lui reprocha sévèrement dans la Revue des Deux-Mondes (4) de n’avoir pas suivi « les règles que M. de Parny (1) I, 261.

(2) Lettres sur les Eerivains français, par Van Engelgom (Jules Lecomtc) ; Bruxelles, 1837, in 18, pages 83-84. (3) Lettre à Ondine, 6 juillet 1844. Il s’agit d’un article du Mémorial de la Scarpe, 21 mai 1844 (Rivière, II, page 105, et note Q). (1) Juillet 1843, pages 48 et suivantes. —— Cf. aussi dans la Revue de Paris (1843) un article ou Alfred Asseline reproche séricusement à Marceline son impudeur, et dans le Semeur (1833) un article du protestant mais éminent Vinet qui fait des restrictions assez sévères au point de vue religieux. (Je n’ai pu consulter ce dernier article.) 20