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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/341

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

mort emporta Mlle Mars. Celle-ci s’était toujours comportée comme la plus serviable et la plus sûre protectrice des Valmore. Or, on lui a fait une très mauvaise réputation, à cette Hippolyte, et il est bien certain qu’au théâtre surtout, elle se montrait outrageusement despote ct « désagréable ». C’étail, au jusle, une vieille fille un peu maniaque, un peu bourrue, très défiante, mais au fond une bonne femme, voire assez comique, et qui ne montrait pas du tout à ses amis la sécheresse et l’égoïsmc que l’on a dit. Marceline, qui lui avait mille obligalions pour elle-même et pour Valmorc, l’aimait beaucoup, et c’est de tout son cæur qu’elle prenait sa défense à l’occasion : « A son mari, 19 janvier 1840. — Quelle infamie que ce propos sur Mars1 Julienne me disait l’autre jour : « Si elle était moins honeste, « elle serait peut-être moins grognon. Mais c’est « un diable de verlu que celle femme-là, » Desbordes, ce même mois) et lrès décidé à nous en rendre d’autres. Y’attendant pas que je lui en parle : « Nous allons voir, m’a-t-il dit. J’ai tant à vous « demander, lui ai-je dit, que je ne sais par où commencer. « Il me faut mon mari ct mon fils. » Il s’est mis à rire et je l’ai laissé avec une foule qui brdlait de prendre ma place. * (Marceline à son mari, 26 novembre 1840.) 22