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Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/356

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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Latouche (5 mars 1851), et quel chagrin elle en ressentit, la lettre à Sainte-Beuve que nous avons reproduito ailleurs en témoigne assez. Deux mois plus tard, c’est son frère qu’elle eut à pleurer. Ce Félix Desbordes, pour qui Mme Valmore se dévoua durant toute sa vie, était au plus juste un assez triste sire. Il est vrai qu’en l’an VIII, durant que sa sour voguait avec sa mère vers la Guadeloupe, il s’était engagé assez bravement (1), à dix-huit ans, pour secourir son père, alors dans l’indigence ; on l’avait envoyé en Italie, puis en Espagne, mais là il avait été fait prisonnier. Enfermé, s’il faut l’en croire, dans les horribles pontons de Cadix, de Plimouth, et enfin dans les tristes montagnes d’Ecosse », il n’avait recouvré sa liberté qu’à la Restauration ; et il avait alors repris du service au 6° régiment de la garde royale. Il devint « Sous-officier et enfin caporal des grenadiers ». Mais, en 1820, on le mit en réforme et c’est inutilement que Mme Valmore s’efforça de le faire admettre aux Invalides : elle (1)

« Dans la 56-7. brigade, chef M. Tesle, dit-il luiméme (Archives nationales 04 501, dossier 1890).