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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Cependant, au début de l’année 1813, il fallut bien que la pauvre Marceline demandat encore « aux temples de Thalie » ses moyens d’existence. Le 3 mars, elle écrit à son frère, alors prisonnier en Angleterre : << Ayant quitté Paris depuis plusieurs années, c’est avec bien de la peine que je parviens à y retrouver une place. Enfin, le moment approche, je l’espère, où ma persévérance sera récompensée… Adieu, mon ami, peux-tu me dire à quoi tu t’occupes là-bas ? Cultives-tu quelque talent ? Je vois bien que tu ne négliges ni ton écriture, ni ton style, qui est naturel et correct… Moi, j’ai cultivé la guitare el j’y suis devenue forte. C’est le seul instrument qui convienne à ma voix et à ma fortune. Mais, en reprenant le théâtre, je renonce à chanter. Ma santé en souffrirait, et j’ai besoin de ma santé pour mon père, cher ami, qui serait malheureux s’il me perdait… » Bref, le 29 avril suivant, nous voyons que Mile Desbordes débute à l’Odéon dans le rôle de Claudine, de Florian. (1) (1) Almanach des Spectacles de Paris, 1 partie pour l’an 1815, page 221.