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Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/283

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refusé une place lucrative dans l’Inde par attachement pour son frère et pour sa patrie, il alla s’établir à Berkeley (comté de Glocester), lieu de sa naissance (17 mai 1749), pour y exercer la chirurgie. Là, mis sur la trace de la découverte qui devait immortaliser son nom, il consacra plusieurs années à des recherches, à des observations, des expériences nécessaires pour s’assurer avec une entière certitude des propriétés bienfaisantes de la vaccine. Sa conviction formée et devenue inébranlable, il dut se résigner à quitter sa paisible vallée de Glocester pour aller habiter Londres « où, dit M. Renauldin[1]>, il consacra tout son temps à donner aux médecins les instructions dont ils pouvaient avoir besoin pour le succès de la vaccination, et à entretenir avec l’étranger une immense correspondance, laquelle devint même tellement étendue, qu’il fut forcé d’en demander l’interruption à cause des frais énormes qu’elle lui occasionnait. »

L’indemnité dont nous avons parlé le dédommagea amplement de ces généreuses dépenses. Riche, grâce à la munificence nationale, il n’en continua pas moins jusqu’à la fin de sa vie, avec le même zèle, ses études et ses recherches, tout occupé de la pensée d’étendre les applications de la vaccine à certaines autres affections éruptives, à la coqueluche, etc. Devenu veuf en 1815, il se retira avec son fils et sa fille à Berkeley, où il mourut subitement d’apoplexie, dans sa bibliothèque, le 26 janvier 1823. Ses enfants, quoique vivant près de lui, arrivèrent seulement pour lui fermer les yeux.

Trois années après (1826), on érigeait à Jenner une statue en marbre blanc, dans l’église de Glocester.

  1. Biographie universelle.