Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/328

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nombreux amis. « Désormais, dit M. Leclerc-Thouin, il allait pouvoir s’occuper tout à loisir de la rédaction de son Traité général d’Agriculture, depuis longtemps déjà l’objet de ses méditations et de ses veilles, lorsque tout à coup la nouvelle de sa mort se répandit au milieu de la stupeur générale. Le 19 décembre 1843, il fut atteint d’une toux en apparence catarrhale ; jusqu’au samedi 23, bien qu’il prît quelques médicaments, il n’interrompit en rien ses occupations ordinaires ; mais pendant la nuit, il tomba dans un état de faiblesse qui ne lui permit plus de se livrer à aucun travail d’esprit. Le mercredi 27, à midi, ses facultés intellectuelles et morales s’obscurcirent, et avant trois heures il succomba aux suites d’une affection de cœur qui amena, sans agonie et sans souffrance, une mort que personne n’avait pu juger sitôt prochaine. »

La ville toute entière fut dans le deuil. Une souscription s’ouvrit pour élever à l’illustre agronome une statue que l’on voit maintenant sur la place dite de Mathieu de Dombasle. Cette statue est en bronze fondue d’après un modèle dû à David d’Angers. Le célèbre agronome est représenté tenant la plume d’une main, de l’autre, la liste de ses principaux ouvrages. À ses pieds se trouve la charrue qui porte son nom.


III


Quelques mots encore sur Mathieu de Dombasle écrivain. Son style facile et courant, qui se préoccupe moins de l’élégance que de la netteté, dit bien ce qu’il