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Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/373

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vins frelatés qui plaisent d’abord plus que les naturels, mais qui altèrent et qui nuisent à la santé. Le tempérament de l’âme se gâte, aussi bien que le goût, par la recherche de ces plaisirs vifs et piquants. »


II


Combien d’autres passages non moins instructifs on pourrait emprunter à cet inestimable petit volume ! Que de citations excellentes aussi pourrait nous offrir ce beau et solide Traité de l’existence de Dieu, d’une argumentation si serrée, d’un style si ferme, et qui enchante tout à la fois le cœur et l’esprit. En le relisant tout récemment, le crayon à la main, à l’intention de mes lecteurs, j’avais noté, pour la citation, nombre de passages qui multiplieraient plus que de raison les pages de cette étude. Il y faut plus de discrétion d’autant que le volume est de ceux qui se trouvent facilement sous la main et il ne manque dans aucune bibliothèque de famille. Tel regret que j’en aie, je me bornerai donc à la reproduction de deux ou trois passages, au lieu de huit ou dix que j’avais indiqués, celui-ci par exemple :

« Tout ce que la terre produit se corrompt, rentre dans son sein et devient le germe d’une nouvelle fécondité. Ainsi elle reprend tout ce qu’elle a donné pour le rendre encore. Ainsi la corruption des plantes et les excréments des animaux qu’elle nourrit la nourrissent elle-même et perfectionnent sa fertilité. Ainsi plus elle donne plus elle reprend ; et elle ne s’épuise jamais pourvu qu’on sache, dans sa culture, lui rendre ce qu’elle a donné.