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Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/398

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d’amuser son imagination libre et badine lui inspira, dit-on, ses plus jolis contes, mais malheureusement aussi les plus licencieux. »

Qu’une femme et une jeune femme, appartenant à la société la plus élevée, ait pris plaisir à ces tristes produits de la verve libertine du poète et n’ait pas craint d’encourager, d’applaudir ce qu’elle eût dû avoir honte seulement d’écouter, c’est ce qu’on a peine à comprendre. Lorsque la duchesse de Bouillon revint à Paris, elle emmena avec elle La Fontaine qu’elle fit connaître aux membres de sa famille comme à plusieurs personnages importants. La même année (1665), le poète, âgé de 44 ans, publia son premier recueil de Contes et Nouvelles en vers où, quoi qu’on ait dit, le mérite de la forme, mérite fort exagéré, ne suffit pas à racheter l’indignité du fond.