Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/134

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Ce fait nous a été affirmé à Versailles, par un militaire de grande compétence, sous les yeux duquel passent presque tous les fédérés qu’on dirige vers nos ports.

Oui, tous ces révoltés de l’ordre social sont en majorité de nationalité étrangère, et — chose ennuyeuse à dire — c’est parmi les irréguliers nés dans les départements que le Comité central a recruté la partie la plus énergique de sa triste armée.



Ce renseignement nous a soulagé, car enfin il était pénible de penser que la ville aux mœurs si douces, cette patrie de l’élégance et de la politesse fût le nid de tant de voleurs et de pétroleurs !

Aussi, comme à l’avenir le gouvernement devra veiller sur tous ces aventuriers, ces bohèmes et ces vagabonds qui viennent à Paris de tous les coins de l’horizon !

Ce sont eux qui forment les légions des guerres civiles, et qui se montrent les exécuteurs les plus dociles et en même temps les plus farouches des ordres de leurs exécrables chefs !

Ils se soucient bien de Paris, de sa beauté, de ses richesses et de ces monuments qui font sa grandeur ! Ils sont étrangers ! Pour gagner le salaire avilissant que les chefs de l’Internationale leur envoient sous forme d’assistance, ils seront toujours prêts à porter le fer et le feu dans la cité où ils se sont abattus.



Singulière injustice !

Nous entendons toujours les étrangers et les pro-