Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/179

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171 Chanoinesse (rue) : À pris son nom des chanoines qui l’habitaient. On l’appelait aussi CloHre-Notre-fJamc. Sainte- Chapelle. Ce monument auquel une restaura» tion intelligente a rendu toute sa beauté, fut élevé par les ordres de saint Louis qui le destinait à renfermer les précieuses Reliques acquises par lui des Vénitiens et de l’empereur de Constantinople. « Un célèbre architecte de ce temps, nommé Eudes de Montreuil, fut chargé de la construction de la nouvelle chapelle. Il y fit preuve d’une grande habileté, et y déploya tout le luxe d’ornements, toute la légèreté de construction que l’architecture gothique avait empruntée des Arabes et qui en faisait alors le caractère. Ce monument est travaillé avec toute la délicatesse d’une chasse en orfèvrerie ; et après six cents ans, c’est encore un des édifices les plus curieux et les plus élégants de Paris. (( …. Les vitraux qui existent encore sont un monument précieux de ce qu’était la peinture sur verre au XIIP siècle…. Dès le sixième d’ailleurs, il est question de vitres peintes dans les chroniques. Celles de la Sainte-Chapelle sont remarquables parleur hauteur, la variété et la vivacité de leurs teintes. L’ordonnance des tableaux qu’elles représentent est bizarre, leur fabrication plate et sans effet ; le dessin des figures, tracé sur un fond uni, est accompagné seulement de quelques hachures afin de donner un peu de relief au sujet et ce dessin est tout à fait barbare ; mais cette vivacité éblouissante de couleurs, que tant de siècles n’ont pu altérer, fait encore l’étonnement et l’admiration des connaisseurs. )) (Sai^’t-Victor). Le zèle religieux de saint Louis n’éclata pas seule