Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/22

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sueur, d’une famille plébéienne, originaire de Montdidier, pour mère Elisabeth Torroude. Quoique simple tourneur en bois et non sculpteur, comme l’ont dit des biographes, Cathelin Lesueur, appréciant de bonne lieure les dispositions remarquables de son fils pour le dessin, le fit entrer dans l’atelier de Simon Vouet, premier peintre du roi, où il se rencontra avec Ch. Lebrun, son futur rival, a II commença à peindre sous M. Vouet, (dit Guillet de Saint-Georges, le premier en da| ; e comme biographe et dont le témoignage est d’autant plus précieux) et en retint quelque temps la manière, mais ensuite il la changea avantageusement, et étant secouru de nouvelles études, de la force de son génie et de ses dispositions naturelles, il peignit enfin d’une correction et d’une grâce qui l’ont fait entièrement admirer \ » Mais ce qui fut plus précieux à Lesueur que les conseils de Youet, ce furent ceux du Poussin à qui il avait été présenté ou se présenta, lors du séjour en France de l’illustre artiste ; et, dit-on, celui-ci garda si bon souvenir du jeune homme que, retourné en Italie, il prenait la peine de dessiner à son intention les plus belles statues antiques et lui envoyait ces études, trésor inappréciable aujourd’hui supposé qu’on put le retrouver. Le procédé d’ailleurs n’a rien qui puisse surprendre de la part de Poussin ; et il faut louer M. Yitet d’avoir maintenu, contre M. Dussieux^ dans sa nouvelle édition de

  • Notice sur Lesueur, lue à l’Académie^ le 6 avril 1690, l’aonée de la mort de Lebrun. ^ Archives de l’Art français, t. III.

EUSTACUE