Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/25

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LESUEUR. 17 d’ailleurs profomlément chrétien et liomiète, Lesueur, presque à ses débuts encore comme artiste et nullement connu, se prit d’aUcction pour la sœur d’un camarade d’atelier, ou comme dit un écrivain du temps : « Quel(pi’un qui faisait de la peinture chez Lesueur. )&gt ; Geneviève Gousse était fille d’un marchand épicier-cirier de la place Maubert, un notable bourgeois, mais, à cause de son fds sans doute, n’ayant nulle prévention contre les artistes. 11 donna sans difficulté à Lesueur la main de la jeune personne (1644) ; la dot dut être assez mince, car nous voyons que les embarras de sa position et les exigences du ménage entravèrent momentanément l’essor du peintre par la nécessité de’s’occuper de travaux d’un produit immédiat et certain. C’est ainsi qu’il dessina et grava des frontispices pour des thèses de théologie, qu’il peignit des médaillons pour des religieuses, des portraits de saints, etc. Heureusement, Voifet, alors surchargé de commandes, eut besoin de son aide et lui confia des travaux plus sérieux, notamment une Assomption pour une communauté. Vers la même époque, Lesueur peignit pour le cardinal de Richelieu^ dans l’hôtel Bouillon, rue Platrière, huit sujets tirés du poème bizarre du Songe de Polip/iile ; la. manière dont il exécuta ces taldeaux, destinés à servir de modèles de tapisseries, commença à le faire connaître, mais bien plus encore le Saint Paul guérissant les malades par l’imposition des mains, une toile remarquable et qui ne trahissait plus en rien l’élève de Vouet. Il fit ensuite divers autres tableaux et enfin s’occupa de la décoration du Cloître des Chartreux qui lui avait été commandée par le prieur et suivant d’autres par