Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/322

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LES RUES DE TARIS. tentaient pas d’inviter les passants à entrer chez eux, mais, joignant le geste à la parole, ils les tiraient par leurs chapes, espèces de robes, pour les décider. De là le nom de rue TirecJiape donné à la rue par nos ancêtres si prompts à saisir le côté pittoresque des choses. Croix du Tiroir (rue de la) : Elle n’existe plus, grâce à l’infatigable marteau des démolisseurs ; il nous semble utile néanmoins, tant de gens ayant connu cette rue dont le nom paraît étrange, de lui consacrer quelques lignes. Au milieu de la rue de V Arbre-Sec et près de la fontaine construite par l’ordre de François P*", on voyait anciennement une croix appelée du Tiroir, Trailhoner, Traihoir, Tirauer, Tyroiier, Tiroi, car l’orthographe a constamment varié. On comprend ainsi l’incertitude relative à l’origine de cette dénomination sur laquelle les historiens ont des opinions différentes et assez vagues. Ce qui paraît certain, c&gt ; st que, dans l’année 1636, la Croix, qui gênait la circulation, fut placée à l’angle du réservoir des eaux d’Arcueil, que le prévôt des marchands avait fait construire à l’extrémité de la rue de VArbre-Sec, du côté de la rue St-Honoré. Cette place était un lieu patibulaire ou place d’exécution et (( Sauvai, dit St- Victor, en a tiré cette conjecture fort raisonnable que la croix y avait été placée pour offrir une dernière consolation et montrer dans ces tristes moments le signe du salut aux malheureux qu’on y faisait mourir. » Tixeranderie (rue de la) : Ce nom lui vient d’une grande maison qui s’y trouvait et des nombreux tisserands qui autrefois l’habitaient.

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