Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/325

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317 irAJ)uii&lt ; lauce, ut combien d’autres édifices, Torgueil de Paris comme de la France ? Et assurément, si le temps ne leur eût manqué à ces infâmes, et que leur plan dans son ensem])le eût réussi, ils auraient pareillement brûlé la Sainte-Chapelle, Notre-Dame, le Louvre, toutes nos églises, tous nos monuments, aussi bien les maisons et habitations du panvre que celles du riche. Ce Paris en un mot, dont ils avaient fait leur conquête, on sait comment, plutôt que de le rendre, dans leur furieux désespoir de se voir arracher ce magnifique l)utin, ils voulaient tout entier le détruire !… Paris à cette heure, sans l’héroïsme et l’indomptable élan de l’armée, ne serait plus qu’un immense monceau de cendres, une vaste nécropole avec des milliers et des milliers de cadavres enfouis sous les décombres. Turenne (rue) : Quel plus bel éloge et plus complet que celui qui est contenu dans cette courte page de Madame de Se vigne écrite à propos de la mort du grand homme : (’ Ne croyez point, ma fille, que son souvenir soit déjà fini dans ce pays- ci ; ce fleuve qui entraîne tout n’entraîne pas sitôt une telle mémoire, elle est consacrée à l’immortalité. (( …. Tous ne sauriez croire comme la douleur de sa perte est profondément gravée dans les cœurs : vous n’avez rien par dessus nous que le soulagement de soupirer tout haut et d’écrire son panégynique. Nous remarquions une chose, c’est que ce n’est pas depuis sa mort que l’on admire la grandeur de son cœur, l’étendue de ses lumières et l’élévation de son âme ; tout le monde en était plein pendant sa vie, et vous pouvez penser ce que fait sa perte par dessus ce qu’on était déjà ; enfin, TOME III. 18*