Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/389

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de laquelle en temps coi et de nuit se peut entendre de sept lieues loin de la ville. (( À l’entour des deux tours sont doubles galeries à deux étages dont la plus haute est soutenue de colonnes ayant leur piédestal dessus la première ; tout au plus haut il y a une plate- forme le regard de laquelle en bas fait sembler les hommes aussi petits qu’un oiseau… Brief, c’est le spectacle le plus grand et le mieux bâti de la chrétienté. » Est-il besoin de rappeler, que pendant la Commune, ce monument des vieux âges n’a échappé que par miracle et grâce au dévoùment des internes de l’Hôtel-Dieu, à l’incendie allumé par des mains sacrilèges.

II

L HOTEL-DIEU. La fondation de cet hospice est attribuée à saint Landry d’après une légende insérée au Bréviaire de 1492, mais qui, paraît-il, ne s’appuie sur aucun document trèscertain. Il y a plus. (( Saint Landry est mort vers l’an 606, et tout porte à croire, dit le judicieux Saint-Victor \ qu’à cette époque l’Hôtel-Dieu n’existait point encore. On trouve même qu’en 690, il y avait sur l’emplacement où il est situé un monastère de filles dont Landetrude était abbesse. Alors c’était la maison de l’évêque qui était l’asile des mal ’ Tableau historique et pittoresque de Paris.