Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/39

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LESUEUR. 31 Tout cela est aussi lâen pensé que bien dit. Un autre l)iocrrap]io ant»’’rieur à Miel et à qui l’on peut, sous le rapport liistoricpie, faire également quelques r»’proclies mais moins i^raves, Landon, a su aussi en (luelijues lignes admirablement caractériser Lesueur : « L’influence de Youet est sensible dans les premiers ouvrages de son élève et lui nuisit beaucoup sous le rapport du coloris et du clair-obscur ; toutefois il ne laissa pas d’y faire des progrès dans la suite et ses dernières productions laissent sous ce rapport beaucoup moins à désirer. Mais par quelles l)eautés éminentes ce grand peintre ne racliète-t-il pas ce qui peut lui manciuer dans les parties les plus essentielles de l’art ! Vu génie élevé, la sagesse dans la composition et dans l’ordonnance, l’élégance du dessin, le naturel et la simplicité dans les attitudes et dans les airs de tète, un goût parfait dans l’ajustement des draperies, la noblesse, la grâce et la douceur de l’expression ; enfin la franchise et la liberté de la touche dans ses peintures exécutées au premier coup ; telles sont les qualités qui distinguent le talent de Lesueur et l’ont fait nommer à juste titre le liaphaH de la France. »

MICHEL-