Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/682

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ÈXTRAIT DE LA CHR II i

EXTRAIT DE LA CHRONIQUE MS» DE NORMANDIE. 3SK |.

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regarda que Edouart et #AuvreN ae» coma», fik dé Afeed Roi d’Engfeterre et Eume son ante do Duc Robert, estaient déshéritez et que Kenut Roy de Dannemarcbex tenoit le royajume d’Engteterre, qui leur apparteftoit pur succession de leur père ; et tenoir et awit prias 4 femme Eumè leur mère, comme dit est. Si mandai le. Due Robert au JUqr Kenut, J^u’il rendiat à ses cousins leur héritage « le Roy Kenut reapoodi, qu’il n’en feroft riens. Lors le Duc Robert assembla son navire, et se mist en mer pour «1er en Engleterre ; mais il n’ot guaires single que orage sourdy qui par, force le mena ’en Tille de Gerzy. LÀ séjournèrent le Doc Robert et ses gens XII jours, que t>ncques ne peurent avoir temps d’aler en Angleterre. Quant te Duc Robert vit ce, si ordonner qu’il yroit en Bretaigne mettre le Conte Alain en son obéissance et ordonna que ung sien Chevalier Conte de Longueville, père Guiffart, J nommé Canel, moult vaillant homme, car S avoit plusèurs fois voyagié par mer et par terre yroit par mer et le Duc yroit au Mont S. Michiel, par terre entrerait en. Bretaigne. Ainsi fut fait, et portèrent moult de dommage au pais. Et quant Alain vit qu’il ne se pourroit deflfendre, il se vint" rendre au Duc Robert son cousin» et mettre en sa mercy au dit de leur oncle l"Archevesque de Rouen, qui les accorda à l’aide del’Evesque de Bayeux qui/fcuoit oncle de chascun d’euh. Le Conte Alain fet hommage (a) par pacage au Duc Robert et le Duc lui pardonna, et puis s’en revint en Northmandie.

Comment imDuc Roberta Faloùe engendra Guillaume le Bastart, • ./̃“̃̃

II advint une fois que le Duc Robert estait ù Faloise si vit la fille d’ung bourgois de la ville nommée Arleite. Cejle. fille fut be|le bonne et gracieuse, et pleut merveilleusement au Duc Robert et tant qu’il la volt avoir à amie, et la requist moult affectueusement à son père. Ceste requeste le père de prime face ne volt acorder et toutesvoies fut du Duc tant prié et requis, que par la très grant amour et affection qu’il vit que le Duc avoit à la pucelle sa fille, il y mist son consentement et l’acorda, ou cas qu’il plairoit a la pucelle à laquelle il le dist ; et elle respondit « Mon père, » je suis votre enflant vous povez de moy ordonner en toutes manières à » vostre bon plaisir et je suis preste de acomplir à mon povoir vostre vou> loir ». Et quant le Duc le sceut, si en eut moult grant joyc. Et la nuit venue, elle fut menée et convoiée jusques au lit du Duc et là fut laùsié en la chambre fermée, detuoura seulle avec le Duc. qui couchié estoit lequel list <les|x>uiller la pucelle pour coucher avec lui et quant elle fust despouillié de sa roi* ?, elle entra dedens le lit avec sa chemise et comme le Duc voult venir a elle, et soy approcher, elle print sa chemise par dessus et la pourfendi au long, et s’abandonna au Duc. Le Duc lui demanda pounjtioy elle avoit tait ce, et qu’elle ne l’avoit despouillié et elle lui dist :* » Mon seigneur, ce n’est pas chose advenant, que ce qui touche à mes » picts et a mes jambes passe pardevant votre visage » et de ceste paroi le le Duc lui sceut bon gré, et l’en ama trop mieulx. Quant le Duc ot fait son plaisir d’elle et que ils orent parlé ensemble tant et si longuement ^nl leur pleut, Arleite se va endormir ; et le Duc la laissa reposer, et commença à penser à nioolt de choses ; et si comme il pensoit la jeune dame va trrsaillir et getter ung moult haut soupir et le Duc la trait à lui et lacolie, et lui demanda qu’elle avoit « Mon seigneur, dist elle je u, l.<^ Hn-tons «voient déjl voulu pliuieun loi» rvmlrf iml<’|>cn<ians .dei Kormani Jtiw, lomwe |H.rt,. |, mOnie Chronique manuarrite H’ri, d.mfita à «. plaisir fiu de premier ne voulaient u lm ,,tvlr ti tct ful eItrc à i^encUtu Et ailW’ir» Alain et lleren^ier qui estaient Conte de Bre«nigw. eurent telle envie que GuUlaunH, {Longuertpec >e ,ilu,,t au Fraïu-w et se £.<« it ;, i,,u ,’m euLr que iU Arai ,/ue ,1- >c «wUroierit otter de ta <elf,-»ou,w. et lut rendirent lcu,< hommngei duant I* Uz tunJIM,,t du «“, Ma,, Guillaume le. mit qui depuis -fut Due.

» la raison. Le Roman du Rou M», en |iarlaat de l’Alain de notre texte, dit de rc Comte Li Qurnx Alamz fu fort et fiert,

Paillant et noble* Clicitilteri.

Cil île Rretuingne tennorerent.

Et Hoiz hret /mur ceu Vu pelèrent.

Qu’à Utur dit eu Un, de liretaingne

(Joe nui m’tinl de Chulleinatngne,

,Vc n’out tenu si fierement

Bretaigne tout et fermement.