Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/20

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^KÆFATIO. d’histoire littéraire les’préfaces et les dissertations préliminaires des tomes XIV, XV, XVI, XVII et XVIII de notre Collection historique, sans ajouter les notes critiques qu’il y a répandues presque à chaque page, et eu négligeaut beaucoup d’autres additions. Ses ouvrages proprement dits, séparés de ses travaux d’éditeur,- se recommanderoient, comme eux, par la profondeur des recherches, par la sagacité des aperçus, par la franchise des opinions, et même aussi par une diction pure, toujours claire et précise. S’il dédaigne les ornements, il évite encore plus les négligences : d avoit contracté l’habitude de ne s’en permettre d’aucun genre. Une instruction littéraire très-étendue, mais spécialement appliquée et, pour ainsi dire, consacrée à l’histoire de France, ou même à deux ou trois siècles de cette histoire ; une solitude studieuse, presque inaccessible à toute distraction ; une santé ferme, entretenue par des mœurs simples et austères : telles sont les causes qui ont soutenu M. Brial dans sa longue carrière , et rendu ses travaux aussi prolitables que ’persévérons et paisibles. Jusqu’à l’âge de quatrç-vingt-nn.ans, il a conservé toutes ses forces sans autre dommage *qu’un commencement de surdité, plus préjudiciable à ses confrères qu’à lui-même : sa retraite en devenoit plus profonde ; et le dépht, déjà si vaste, de ses connoissances historiques, s’accroissoit à mesure qu’il pouvoit moins les communiquer par des entretiens- Mais, en 1824, il éprouva des accidents graves qui affaiblirent en effet ses facultés, et ne lui laissèrent, pour continuer et terminer son dernier ouvrage, que le zèle ardent qui l’avoit toujours animé.Quand uous le regrettions déjà, quand nous l’avions déjà presque perdu, iltravailloit encore, et avec une activité de plus en plus inquiète, à ce XIXe volume dont il ne devoit pas voir la publication : il ne la pouvoit réellement plus accélérer, H tionibus, totque literarix historite capitibus, supervenerint qttas tamis Rerum gallicarum XIV.a. Xy.Q, XyiXy 11 9etduodevicesimoattexuit, praefationes ac dissertationes præviæ ; etiam omifsis criticis animadversionibus , variitqiie <’t propè innumeris additamentis tomo passim cuique interspersis. Propria viri opera, ab editoris curis diversa, plurimis, haud sectis ac illas, nominibus commendares, summa nimirum inquirentis diligentia, prospicientis solertid, nec non ut ingenua sentiendi Ubertate, sic etiam castigato dicendi genere, nunquam verboso , ubique’ perspicuo. Ita enim ambitiosa ornamenta recidit, ut mactdas non miniis caveat ; quippe cui in omnibus consuetus mos fuerit ne quid negligenter. Multæ illi ac recondi tæ literie, solisvero Francorum annalibus, ir/i<> duobus aut tribus tantum seculis perscrutandis adhibitae ac propemodhm addictœ ; studiosa solitudo, otiosis quibuscttmqpe rebus vel hominibus impervia ; incorrupta denique custode sobrid morum simplicitate, corporis sanitas, ese caus/e fuerunt cur ipse potuerit longum vitsc spatium inconcussus decurrere , laboribnsqne fungi, quàm continuis ac placidis, tam litcrarite public/equc rei projicientibus. Primum post octogesimum ætatis annum compleverat suarum omnium virium compos, nullo alio, nisi quod obsurduisset, minutus detrimento, sodalibus magis quum ipsimet damnoso. Fccit luce aurium tarditas ut jam segregent vitam altiits reconderet, nggrstusque duditm historiae dortrinæ thesaurus, quo miniisposset colloquiis familiaribus diffundi, eo plus in dies incresceret. I enim gravioribus fracto morborum casibus, nimiam multa illi recedent annus 1824 ademit, nilulque ferme reliquit, quo munus extrema operi accederet, nisi studiosissimam, qua semper animus arserat, voluntatem. Jam nobis flebilis ct tantiim non amissus, novd ipse alacritate inquies, undevi-