Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/81

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EPITOME

Voy. Histoire

litt. de la Fr

XVII.

lu Ch. Suript.

. G alite. t. V.

lippo principatum nondum suit esset modis omnibus insim ?ta, non immerità ab iptqmel condita diceretur. Quippe tunc temporis capil, quocumque jure, appellari Lutetia librorum literarumque civitas, nova Cariath Sepher, Athenas altera. Promulgatum anno muletimoducentesimoedictum memoravimus, quo Rex flagitiosa discipulorum licentia impunitatem asseruerat. Ab ipso igitur Principe civili magistratuumjurisdictioni, deindsummis Pontificibus cancellarii utriusque San• Genovefani et cathedralU prafectura subducta Universitas, libera civitatis, imù novæ potestatis instar, media in republiea ecclesiaqtte, quasi jure suo exsurgebat, mvrerupntmt affectans. Exortis citiùs intra ipsius scholas dissidiis, necesse fuit inordinato regimini lemjxramenla quadam adhiberi : sed consecuta erat, aspirante Philippo, tanti nominis honorem Parisina Universitas, ut ad ’eam mutequaque, Gallicis l provinciis, è cunctis Europa regionibus, alumnorum clericorumque millia concurrerent.

Gesta Philippi-Augusti latinis literis mandavtre duo ipsi ssquavi scriptores, Rigordus, et Guillelmus ille Armoricus qui -ekiam latinum poema condidit cui Philipijidos nomen est inditum. Ambobus his auctoribus accedunt qui duodecimi et decimi tertii steculi chronica exaraverunt, galticd liiujud San-Dior.ysiaci coenobita, latind llelinandus compluresquealii sive indigenæ, sive externi homines quales /uêre Rogerius Hovedenus, Radulphus de Diceto, Malthueus Parisius. Addendi cruce-signalarum expeditionum historici, exempli causd GOdefrutus de Villehardouin, et qui ejus narrationem, incerti nominis scriptor, persecutus etlfnecnon qui speoiatim Albigensium tristia bella condidAre, Petnu de Yallibus-Samaii, Guillelmus de Podio Laurentii, et auclor chronici occitanicd lingud conscripti. Singula hac et alia permulta earumdem rerum Philippicarum monumenta collegit Brialus ; trium collectionis nostra voluminum materiam, scilicet decimi septimi octavique, et hujus quod nunc edimus, undevicesimi. Absit vero ul tot testium authenlicorumve instrumentorum htc iteremus indicem, quorum syllabi minutatim descripti leguntur, singulis modb memoratis tribus tomis affixi. Minimam horum documentorum partem Quercelani ediderant.

(jui edam Ludovici Aoni recentiori cevo conscripsit, Filleau de la Chaise, operis initio, sancti Principis avum Philippum primo quodam intuitu attigit. Auctoris diligentia commendatur, penis quem fuerant aliquot Tillemontii annotationes collectanea. Fusiori dicendi genere, ordine tamen satis apto, Philippi contexuit historiam Nicolaus Baudot de Juilly. Vulgavit Margarita Lussana Anecdotam Philippica aula historiam, qua abbati de Boismorand, nuito forsan jure, tributa quandoque fuit ; minus severa artis opus, ab historica doctrina propè alienum, GESTAEÜM

temps. Rari* fat dora appelé, avec plus on moins de raison, b viHe des ltvre* [Caria th -Sepher}, i» rendez-vous des lettres, une seconde Athènes. Nous avons Ont mention dé l’ordonnance royale de l’an 1200, qui assuroit aux étudians beaucoup trop d’indépendance, à leurs desordres trop d’im-Supké. Soustraite par le Priboe à b juridiction es magistrats civils, et depuis protégée pur les Papes contre bs entreprises des chanceliers de b cathédrale de Paris et de SaiDte-Geneviève, l’Université devenoit une puissance toute nouveile, une sorte de cité autonome, au milieu de l’empire et de l’église. Il s’éleva bientôt dans son sein des querelles qui obligèrent de modifier ce régime ; mais elle avoil acquis et elle de voit en très-grande partie à Philippe une célébrité qui attirait à Psrjé ; de toutes les provinces de France, de tous les pays de l’Europe, des milliers d’élèves et de clercs. ’ La vie de Philippe-Augusle a été écrite en latin par deut de ses contemporains, Rigord, et Guil- ’ laume le Breton, qui a de plus composé dans la même langue le poème intitulé Philippidt•. A ces deux écrivains se joignent les chroniqueurs du xii.* et du xm.’ siècle, qui ont parlé de ce même Prince ; en français, les auteurs des chroniques de Saint-Denis ; en latin, Hélinand et beaucoup d’autres, y compris quelques étrangers, tels que Roger de Hoveden-, Raoul de Diceto , Matthieu Pâris. Ajoutez les historiens des croisades, par exemple, Villehardouin et son continuateur, ainsi que ceux qui ont raconté l’histoire spéciale de la guerre des Albigeois, Pierre de Vaux Semai, Guillaume de Puy-Laurent, et un chroniqueur provençal. Tous ces njonumens du règne de Philippe II et un très-grand nombre d’autres ont été rassemblés par M. Brial dans les tomes XVII et X V111 de notre collection, et dans le XIX’, que nous livrons au public. Nous n’avons point à reproduire ici la liste de tant de relations originales et de documens authentiques ; il s’en trouve des catalogues détaillés à la téte des trois volumes que nous venons d’indiquer. Du Chesne n’en avoil publié qu’une partie.

Un des historiens modernes de Louis IX, Filleau de la C.haise, a commencé par jeter quelques regards sur le règne de l’aieul du saint Roi. On estime l’exactitude de cet auteur ; il avoit à sa disposition des mémoires de Tillemont Une histoire plus étendue et assez méthodique de Philippe-Augusle est due à Baudot de Juilly. Les Anecdotes ae la cour de ce Prince, par mademoiselle de Lussan, ont été attribuées, peut-être fort mal-à-propos, à l’abbé de Boismorand : ce n’est pas un ouvrage d’un genre très-sévère ; mais encore a-t-il exigé, quoique fort peu historique, plus de goût et de soin qu’il n’en a fallu depuis a de pareils romans IL