qui sæculo sexto florebat. Post
quam enim narravit Regem Chlo-
domirem in bello interfectum ex
promissa coma agnitum fuisse a
Burgundionibus, addit : Solem-
ne est Francorum Regibus
nunquam tonderi : cæsaries
tota decenter eis in humeros
propendet.... idque velut in
signe quoddam eximiaque ho
noris prærogativa regio gene
ri apud eos tribuitur. Subditi
enim orbiculatim tondentur :
neque eis (a) prolixiorem co
mam alere ullo modo permit
titur. Gregorius Turonensis l. 3.
c. 18. refert quod Childebertus
fratri suo Chlotario per nuntium
dixit : Mater nostra filios fratris
nostri secum retinet, et vult
eis regnum dare. Debes velo
citer adesse Parisius, et habito
communi consilio pertractare
oportet, quid de his fieri de
beat : utrùm incisa cæsarie ut
reliqua plebs habeantur, an
certè, his interfectis, regnum
germani nostri inter nosmet-
ipsos æqualitate habita divi
datur. Ruinartius in Nota ad, hunc
locum, ut probet morem nutriendi
capillos à Principibus regiee stirpis
receptum, citat eumdem Grego-
rium l. 6. c. 24. et l. 8. c. 10.
Agathiæ testimonium laudat, et
Lectorem relegat ad librum Ho-
tomanni, cui titulus, Franco-
Gallia, et ad Notas Savaronis
et Sirmondi in Epistolas Apolli
naris Sidonii lib. 1. Epist. 2. His
adde verba Auctoris Gestorum
Regum Francorum cap. 5. Mor
tuo Faramundo Rege, Chlodionem filium ejus crinitum in regnum pa
tris sui elevaverunt .· id temporis crinitos Reges habere coeperunt.
Quod sane inutile erat notatu, si omnes Franci, æquè ac eorum Reges, cri
niti essent.
Constat igitur Reges Regum-
(«) Καί αντ.ίί τιρα<τί'ρ« ίφιίται. Ov' nullo modo, nequaquam. Malè Interpres, non facile.
car après avoir rapporté que le Roi
Clodomire aiant été tué, les Bour
guignons le reconnurent à sa longue
chevelure ; il ajoute : C’est la coutume
des Rois des Francs de ne se faire jamais
couper les cheveux : toute leur chevelure
leur descend décemment sur les épaules...
C’est une marque et une prérogative d?hon
neur attachées à la famille royale. Leurs
sujets se font couper les cheveux en rond;
et il ne leur est point du tout permis de
les laisser croître davantage. Grégoire de
Tours, 1. 3. c. 18. rapporte ce que
Childebert fit dire à son frere Clo
taire : Notre mere retient chez elle les en-
fans de notre frere (Clodomire), et veut
les faire regner. Henez promptement à Pa
ris, et nous verrons ensemble ce que nous
en ferons ; si en leur faisant couper les che
veux, nous les mettrons de niveau avec le
reste du peuple, ou si en les tuant nous par
tagerons également entre nous le royaume
de notre frere. Dom Ruinait dans sa
note sur cet endroit, pour prouver
le droit des Rois et de la famille
royale de porter une longue cheve
lure, cite le même Grégoire de Tours,
1. 6. c. 24. et 1. 8. c. 10. il rapporte
le passage d’Agathias, et renvoie au
livre de Hotman intitulé F ranco-Gal-
lia, et aux Notes de Savaron et de
Sirmond sur l’Epître 2. du livre 1. de
Sidoine Apollinaire. Ajoutez à cela
ce que dit l’Auteur des Gestes des
Rois des Francs, c. 5. Le Roi Fara-
mond étant mort, les Francs mirent sur le
throne Clodion son fi ls chevelu ; car ils
commencèrent dès-lors à avoir des Rois
chevelus. La remarque étoit inutile, si
tous les Francs portaient la même
chevelure que leurs Rois.
Il est donc certain que les Rois et
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ij
PRÆFATIO.