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notes historiques

Commandez aux habitants. Page 43.

Aucune excuse, disait ce document. Page 43.

Ces ordonnances sont tirées du recueil du conseil d’Halifax, et citées par Haliburton.


Le Père de Laloutre nous attendait sur le seuil de l’église. Page 122.

L’aïeul de notre estimable ami, M. T. Doucet, expatrié acadien, racontait les détails de l’incendie des établissements de Chignectou, et toute la part que l’abbé de Laloutre y avait prise.

Ce prêtre héroïque, après avoir accompagné les émigrants à Shédiak, était tombé aux mains des Anglais, qui se vengèrent lâchement de son zèle en le tenant six ans dans un cachot au château de Jersey ; mis en liberté après la paix, il rejoignit aussitôt ses chers Acadiens, en conduisit 77 familles à Belle-Île, où il était encore avec eux en 1769, comme le témoigne une réclamation adressée par lui en leur faveur, du 31 mars 1769 — Hameau. La France aux Colonies (notes), p. 142.


Quoique le traité d’Utrecht ne leur ait jamais livré que Port Royal. Page 122.

Cette assertion était vraie dans l’opinion du religieux et dans celle des habitants de Beau-Bassin, qui croyaient bien rester sous la domination française, comme l’assuraient le gouverneur du Canada et les commissaires chargés de régler, pour la France, la question des limites. — Voir les Mémoi. des Com. du Roi, en 4 vols, avec carte.


Nous étions au milieu des Anglais, qu’ils n’avaient pas encore eu le temps de se reconnaître. Page 134.

Le passage suivant m’a autorisé à inventer ce combat : « Mais, ayant été informé de ce qui se passait du côté de Beauséjour, au lieu de faire sa retraite sur Québec, il (M. de Boishébert) alla se joindre aux Acadiens du fond de la Baie de Fundy, il les arma et battit avec eux les Anglais en différentes rencontres ; mais il ne put empêcher ces derniers de brûler à la fin tous les établissements et de contraindre les habitants à se réfugier dans les bois » — Garneau, Hist. du Can, p. 223.


Je crois bien que vous, M. Landry, avec l’oncle Leblanc et moi, nous sommes les seuls vieux au-dessus de dix ans qui ayons la permission de ne pas être prisonniers. Page 159.

Winslow fit, en effet, des efforts pour sauver le vieux notaire de la proscription ; il écrivait à Lawrence, le 30 août : « Quant au Père Leblanc, je me permettrai, avec votre permission, de l’envoyer à ma demeure… » Cette permission fut-elle refusée ? le vieillard repoussa-t-il cette faveur exceptionnelle ?… C’est ce que l’on ignore ; dans tous les cas, il subit le sort des autres.


Pendant qu’un parti d’Anglais était occupé à promener ses torches. Page 194.

Ces détails sont renfermés dans une lettre de Thomas Spearkman à Winslow, datée du Camp de Cumberland, le 5 sept. 1755.


Il est probable que cet homme usa d’une cruauté telle que ces malheureux… Page 195.

Comme on peut le voir par la note 20e, les Anglais éprouvèrent de grandes difficultés à se saisir des habitants des environs d’Annapolis, puisqu’ils ne réussirent à en embarquer un nombre un peu considérable que dans le mois de décembre ; presque tous étaient réfugiés dans les bois.