Page:Bourdaret - En Corée.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Des agents de police, chargés de la garde des palais, accompagnent les visiteurs. Ils sont vêtus de drap noir, et leur uniforme est galonné de jaune, tandis que les agents de ville ont un galon blanc à leur képi.

L’espace occupé par ce palais forme un immense quadrilatère entouré de murs construits en belle pierre de taille. Les portes dressent, de loin en loin, leur toiture à double étage, au-dessus de la ligne monotone de l’enceinte. Ce grand espace est subdivisé en une série de cours abritant des bâtiments divers auxquels des portes bâtardes donnent accès.

Tandis que les cours centrales, dallées, propres, spacieuses, entourent les édifices royaux, celles qui s’en éloignent donnent abri aux logements du personnel de la cour, qui, au temps où ce palais était encore habité, c’est-à-dire jusqu’en 1895, comptait trois mille serviteurs et soldats.

Il est à remarquer que les maçonneries, les pierres sculptées, les magnifiques toits en charpente et les peintures, reproductions de l’art chinois, plus sobre cependant, sont exécutés ici avec un soin, un fini parfaits que nous ne retrouverons pas dans les autres palais de la ville. Rien ne manque à cette massive architecture, ni l’espace autour des constructions, ni le décor qui est superbe en été. Le fond de verdure sombre et de rochers noirs du Pou-hak-sane donne un air de grande majesté à ce lieu solitaire où la mauvaise herbe envahit tout.

Nous voici maintenant devant un édifice à deux étages, situé au-dessus d’une belle terrasse de marbre garnie de balustrades, que l’on gravit par un perron élevé, orné d’animaux en pierre artisti-