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portantes où s’enfonce la route ; au sud, une grande plaine.

C’est à Sine-sane-hi, à dix lis de Pong-sane, vers le sud, que se trouvent les dolmens, près de la rivière Syen-nai. Cette question m’intéressait depuis longtemps et j’avais déjà fait plusieurs excursions, à la recherche de monuments mégalithiques : aussi suis-je heureux de trouver là tout un cimetière, vingt-deux dolmens réunis au même endroit. Malheureusement je ne puis que mesurer ces intéressants monuments ; le temps me manque pour y tenter des fouilles. Ils me paraissent intacts cependant, inconnus encore des Japonais qui en ont fouillé d’autres en Corée, avec l’espoir d’y trouver des trésors ! Je n’en parlerai pas davantage ici, cette étude des dolmens faisant l’objet d’un travail spécial.

À Pong-sane, où je fus de retour bientôt, le succès de curiosité des jours précédents fut encore dépassé, et cette fois on me fit l’honneur de me prendre pour un Anglais. Du moment que je n’étais pas Japonais, je ne pouvais être qu’Anglais. On s’étonnera après cela que l’Anglais soit voyageur : on ne voit que lui partout !…